Le LAB’O Village by Crédit Agricole a récemment accueilli un événement pas comme les autres : un hackathon RSE réunissant 90 étudiants venus de différentes écoles prestigieuses — ISC Paris, CODA et l’ÉSAD d’Orléans. Parmi eux, nos étudiant·es du Master Design & Stratégie de l’Innovation d’ETIC ont brillamment relevé le défi. Deux jours d’immersion totale dans la créativité et l’innovation, où le design, la stratégie et l’intelligence artificielle se sont rencontrés autour des enjeux cruciaux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises.
Deux jours d’intensité et de collaboration
L’événement a mis les étudiants au défi de penser autrement : comment imaginer des solutions à la fois innovantes et responsables pour les entreprises modernes ? Le hackathon a été ponctué par des workshops, des brainstormings collectifs et des sessions de mentorat. Les entreprises partenaires — Thélem Assurances, KEOLIS, Crédit Agricole Centre Loire et Mesnard Catteau — ont apporté leur expertise et leurs enjeux concrets, offrant un terrain d’apprentissage unique aux participants.
« C’est un vrai laboratoire d’idées, où les étudiants peuvent expérimenter, tester et proposer des solutions concrètes dans un cadre réaliste », souligne Gaëlle Worgeld, l’une des accompagnatrices de l’événement.
Design, stratégie et IA : un trio gagnant
L’un des axes majeurs du hackathon était de croiser design, stratégie et intelligence artificielle. Les étudiants ont ainsi pu explorer comment l’IA transforme déjà de nombreux métiers, y compris le recrutement et la gestion des ressources humaines. Ce type de mise en situation leur permet de comprendre l’impact réel des technologies et de réfléchir à des solutions durables, innovantes et responsables pour les organisations.
Nos étudiant·es à l’honneur
Cinq de nos étudiant·es se sont illustré·es lors de l’événement : Ambre, Alexandra, Enzo, Axelle et Valentine. Leur engagement, leur créativité et leur capacité à collaborer ont été salués par l’ensemble des mentors. Yohan Grondin et Aurélie Gobinet ont également joué un rôle déterminant dans l’accompagnement de nos étudiant·es, offrant conseils et inspiration tout au long du hackathon.
En somme, ce hackathon RSE n’a pas seulement été une compétition ; il a été une véritable expérience immersive, mêlant apprentissage pratique, innovation responsable et ouverture sur l’avenir des métiers du design et de la stratégie. Une occasion unique pour nos étudiant·es de se projeter dans un futur où créativité rime avec responsabilité.
Les 23, 24 et 26 septembre derniers, l’École de Design ETIC à Blois a accueilli un workshop intensif intitulé « Écolab de Terrain », destiné aux étudiants du Master Design et Stratégies d’Innovation. Trois jours de recherche, d’observation, d’expérimentation et de réflexion autour d’un enjeu central : l’écoresponsabilité appliquée à leur propre environnement d’apprentissage, le Campus Centre.
Ce workshop a été animé par Afrouz Razavi, designer et fondatrice d’Afrouz.R.Studio, dont l’accompagnement sensible et rigoureux a permis aux étudiants de structurer leurs premières explorations d’innovation. Grâce à son expertise, les participants ont pu aborder la question environnementale non pas comme un thème abstrait, mais comme un terrain concret, celui qu’ils parcourent chaque jour : les espaces du campus, les usages, les flux, les comportements, la vie étudiante.
Des enjeux clefs
Pendant ces trois journées, les Masters ont observé, questionné et collecté des données afin d’identifier les enjeux clés : réduction des déchets, optimisation des espaces, nouveaux usages plus durables, amélioration de l’impact écologique au quotidien. Ce travail d’immersion a donné naissance à trois projets distincts, complémentaires, chacun proposant une piste d’innovation réaliste et potentiellement déployable à l’échelle du campus.
Ces premières propositions ne sont qu’un début : elles seront affinées, approfondies, présentées dans les semaines à venir — et peut-être même réalisées si leur pertinence et leur faisabilité se confirment. L’objectif est clair : permettre aux étudiants de devenir acteurs du changement, et non simples observateurs des enjeux écologiques.
Un immense merci aux étudiants du Master, pour leur curiosité et leur engagement, ainsi qu’à Cathy Beauvallet, @etic_ecole_design, @cci.campus.centre et à toutes les équipes mobilisées pour leur soutien et leur accueil. Et bien sûr, un grand merci à Afrouz Razavi pour ce workshop inspirant, exigeant et profondément ancré dans la réalité de notre campus.
L’aventure se poursuit — et nous avons hâte de voir où ces projets mèneront nos jeunes designers-innovateurs.
Pour ouvrir leur année consacrée à l’Innovation en Design, les étudiants de Master 1 ont choisi de faire un pas de côté, un retour assumé vers des pratiques plus lentes, plus matérielles, presque essentielles. Sous la guidance attentive de Fred Chailleux, ils ont renoué avec des gestes fondateurs du design graphique : manipuler la peinture, sentir la matière, composer avec des typos en bois et en métal, accepter les aléas du geste et du séchage… bref, revenir à la racine même de la création.
Dans un monde où la rapidité, le prototypage instantané et les outils numériques prédominent, cet atelier a offert un espace rare : celui du temps long. Les étudiants ont dû ralentir, observer, attendre que la peinture sèche, tester des compositions typographiques manuelles, ajuster sans automatisme, imprimer sans “Ctrl+Z”. Ce changement de rythme a transformé l’atelier en véritable laboratoire sensoriel et conceptuel.
Anciennes technique et innovation
Cette immersion dans des processus artisanaux n’était pas qu’un exercice nostalgique. Elle visait au contraire à leur faire comprendre comment les contraintes matérielles, la lenteur et l’imprévu peuvent devenir moteurs d’innovation. Manipuler la lettre en bois, la sentir vibrer sous la pression, découvrir que la matière impose sa propre logique… autant d’expériences qui nourrissent la réflexion sur ce que signifie créer aujourd’hui.
À l’issue de l’atelier, les étudiants ont édité de précieux exemplaires, uniques, imparfaits parfois, mais profondément incarnés. Ces tirages sont autant de traces de leur engagement, de leur patience retrouvée et de la valeur qu’ils souhaitent insuffler à leurs projets de l’année : intention, sincérité, authenticité et conscience du geste.
Un immense bravo à toutes et tous pour cette plongée créative, exigeante et inspirante. Et un grand merci à Fred Chailleux pour son accompagnement, son expertise et la qualité de son enseignement, toujours ancré dans une vision humaine et ouverte du design.
Exposition des projets de fin d’études – Master 2 Design & Stratégie de l’Innovation
Dans le cadre de la France Design Week, les étudiant·es de Master 2 Design & Stratégie de l’Innovation ont présenté leurs projets de fin d’études lors d’une exposition originale, mêlant dispositifs numériques (présentation sur écrans) et supports imprimés de médiation.
Cette exposition a permis de donner à voir l’ensemble des démarches menées, le sens porté par chaque projet ainsi que le développement complet des solutions proposées. Une occasion unique pour le grand public, les professionnels et les curieux de découvrir la richesse et la diversité des réflexions menées autour de thématiques sociétales fortes.
Les projets exposés
Alzheimer & aidants – Lisa BITON Création d’un environnement pensé pour les patients et leurs aidants, intégrant :
une box permettant d’aider à reformuler et à pallier les oublis du quotidien,
une application et un site pour mieux organiser la vie autour de la maladie et améliorer le quotidien. Le tout conçu dans une approche globale, croisant design de service et design graphique.
Inclusion et handicap visuel – Romain DAVID Réflexion sur l’inclusion des personnes malvoyantes dans nos sociétés à travers des solutions globales de design de service. Le projet s’intéresse notamment à l’accessibilité urbaine et aux infrastructures, pour favoriser une intégration concrète et durable.
Accès à l’art et à la culture dans les milieux défavorisés – Séphora MAYOKO Développement de solutions numériques et physiques pour permettre à des publics éloignés de bénéficier d’un accès facilité à la culture et à l’art, avec une dimension inclusive et participative.
Mode durable – Antonin LAIRAUDAT Projet engagé contre la fast-fashion : création d’une box de vêtements de créateurs à louer, permettant de concilier plaisir de s’habiller et respect de l’environnement. Une initiative pour repenser notre rapport à la mode et proposer une alternative durable et responsable.
Débattre en société aujourd’hui – Pauline PRESSOIR Intégration, dans l’espace urbain, de modules et structures interactives favorisant la pensée critique et le questionnement citoyen. Une manière innovante de recréer du débat au cœur de la ville.
Rapport des jeunes à l’information – Sarah CROUZET Conception d’un système numérique de « debunkage » permettant de rendre l’information plus accessible, moins anxiogène et mieux vérifiée. L’objectif : déspectaculariser l’actualité et donner aux jeunes les clés d’une lecture critique et apaisée de l’information.
Une vitrine de la créativité et de l’engagement
À travers ces projets, nos étudiant·es démontrent la capacité du design à répondre à des enjeux sociaux, culturels et environnementaux majeurs. L’exposition a su mettre en lumière non seulement les résultats obtenus, mais aussi toute la richesse des démarches, des recherches et des expérimentations qui les ont nourries.
Cette présentation publique marque une étape importante dans leur parcours et reflète l’ambition de former des designers capables de conjuguer innovation, sens et responsabilité.
↑ Antonin LAIRAUDAT nous explique son projet « anti fast-fashion » pour les amoureux de la mode
Nos étudiants et étudiantes en Master 2 clôturent leur parcours avec des projets à la fois puissants et porteurs de sens. Leurs sujets témoignent d’une vraie volonté de mettre le design au service de la société :
les aidants face à la maladie d’Alzheimer
l’éducation au handicap et l’inclusion des personnes malvoyantes
les difficultés du débat dans notre société
la mode durable et responsable
l’accès à la culture dans les milieux défavorisés
la peur de l’information chez les jeunes
De magnifiques soutenances, marquées par l’engagement, la créativité et la sensibilité de chacun·e.
Romain DAVID ↓
Pauline PRESSOIR ↓
Sephora MAYOKO MUPITA ↑
Sarah CROUZET – Majore de promo ↑
Les MASTER 2 2025, tous diplômé.es ↑
Un grand bravo
à Sarah Crouzet (major de promo), Antonin Lairaudat (coup de cœur du jury), Romain David, Pauline Pressoir, Sephora Mayoko et Lisa Biton !
Ils sont désormais diplômé·es au grade de Master par l’École de design de Nantes notre partenaire. Nous sommes heureux·ses et fier·es d’avoir partagé ce chemin avec vous.
Rendez-vous le 19 décembre à Nantes pour la cérémonie officielle de remise des diplômes !
Cette année encore, Etic a été partenaire de la France Design Week et y a participé activement. Plusieurs moments forts, notamment le 19 septembre avec la première soirée de la France Design Week à Blois ! Trois rendez-vous clés au programme :
Des conférences
19/09 : Conférence de Laure Andrivot, designer, sur le thème : « Simplifier les transitions : un design de la complexité ». Diplômée de l’ESAD d’Orléans, Laure accompagne des projets de transformation stratégique en plaçant l’innovation au cœur des démarches. Elle explore comment simplifier les transitions tout en acceptant la complexité des processus. Elle parlait également de l’importance du lien entre acteurs et de la création d’outils pour construire des projets à impact positif. À travers cette conférence, Laure présentait son engagement en tant que designer au service de la transition écologique.
19/09 : Présentation de projets de design par un étudiant en Master à Etic, récemment diplômé, ainsi que par des étudiants du DNMAD du lycée Camille Claudel de Blois. Lieu : 75 rue du Commerce, Blois.
19/09 : « Design et voyage d’étudiants : comprendre le design à l’étranger ». Découvrez le voyage des étudiants de Master 1 à Amsterdam : leurs découvertes, leur périple, et leur visite à la Gerrit Rietveld Academy en juin dernier.
Présentation de projets de design en Master à Etic. ↑
Gilles Deleris – Conférence Etic le jeudi 26 septembre. ↓
2ᵉ soirée de la France Design Week !
Les conférences à Etic pour la France Design Week se poursuivaient la semaine prochaine le 26 septembre avec :
Conférence de Gilles Deleris : « Le branding des JO : Une complexité de langages au service de la simplicité des messages ».
Gilles Deleris, parrain de la nouvelle promotion des Masters, est diplômé de l’ENSAD Paris et Directeur de la Création. Cofondateur de l’agence W&Cie, devenue W Conran Design, il dévoilait les coulisses de la création du branding pour un événement aussi emblématique que les Jeux Olympiques 2024.
L’enjeu était de créer la marque la plus durable de l’histoire des Jeux, célébrant l’héritage des Jeux de Paris 1924 tout en projetant la capitale vers l’avenir.
Sous le slogan « Ouvrons grands les Jeux », il s’agissait de révéler une saga olympique et paralympique à la fois durable, inclusive et spectaculaire.
Une complexité de langages mise au service de la simplicité des messages portés.
Les conférences Etic – Ouvertes au public, tout au long de l’année. ↓
Cette année a été marquée par de nombreux événements enrichissants, mettant en lumière la créativité et l’engagement des étudiant·e·s. Voici un tour d’horizon des moments forts de cette année.
L’atelier de création vidéo des premières années de bachelor ▶︎
Cette année, les étudiant·e·s de première année ont eu l’opportunité unique de participer à un atelier vidéo, divisé·e·s en quatre groupes, chacun chargé de réaliser un court métrage sur un thème distinct. Khalid Maadour, acteur et réalisateur renommé, a gracieusement accepté de partager son expertise avec eux. Il les a conseillés sur les techniques de prise de vue, de montage et d’autres aspects essentiels de la production cinématographique, offrant ainsi une perspective professionnelle précieuse à nos jeunes créateur·rice·s.
Un voyage enrichissant à Amsterdam pour nos première année de master
Les étudiant·e·s de première année de master ont poursuivi la tradition annuelle d’un voyage pédagogique, destiné à enrichir leur culture artistique, stimuler leur créativité et améliorer leurs compétences linguistiques. Cette année, leur destination a été la ville d’Amsterdam. Au programme, des rencontres avec des designers et une visite à la prestigieuse Gerrit Rietveld Academie. Elles et ils ont exploré la ville, découvrant ses innombrables richesses culturelles et artistiques. Parmi les moments forts, l’admiration des chefs-d’œuvre de Rembrandt et les visites de musées emblématiques tels que le musée Van Gogh, le Moco, le Rijksmuseum et le Stedelijk Museum.
L’exposition « Elles » célèbre les femmes remarquables et souvent méconnues de Blois
Dans le cadre de la semaine « Elles » à Blois, les étudiant·e·s de Bachelor 2 Design ont réalisé une exposition poignante intitulée “Elles, remarquables et invisibles Blésoises”. Cette exposition rend hommage à dix femmes souvent reléguées dans l’ombre, malgré leur rôle crucial dans notre société. À travers des portraits photographiques, ces femmes sont enfin célébrées pour leur contribution essentielle. L’exposition a suscité une réflexion profonde sur la reconnaissance et la valorisation des femmes dans notre communauté.
Expo "Elles"
Conférence de Ruedi et Vera Baur : Réflexions sur le design et ses implications transformationnelles ▼
Ruedi et Vera Baur, respectivement designer et sociologue, ont honoré l’ETIC de leur présence pour une conférence intitulée « Quel design pour quelle transformation ? ». Ils ont partagé leur vision du design comme outil de transformation sociale et ont discuté de leurs travaux innovants avec les étudiant·e·s. Cette rencontre a été une source d’inspiration majeure, incitant nos futur·e·s designer·euse·s à réfléchir à l’impact de leur travail sur le monde.
En vidéo :
Le concours d’affiche organisé à l’ETIC, école de design
Le traditionnel concours d’affiches de l’ETIC a également été un moment fort de l’année. Les étudiant·e·s ont mis à l’épreuve leur créativité et leur sens du design en concevant des affiches sur divers thèmes. Ce concours est une plateforme importante pour les étudiant·e·s, leur permettant de montrer leur talent et de recevoir des critiques constructives de la part de professionnel·le·s du secteur.
En somme, l’année à l’ETIC École de Design a été riche en événements et en apprentissages, permettant aux étudiant·e·s de développer leurs compétences et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Nous sommes impatient·e·s de voir ce que l’année prochaine nous réserve !
Rapidement, qui es-tu ? D’où viens- tu ? Qu’est-ce que tu aimes ? Pourquoi l’ETIC, école de design ?
Bonjour, je m’appelle Manon Dumery, j’ai 24 ans, je suis étudiante en dernière année de Master Design et Stratégie de l’Innovation à Blois. Je vis depuis mon enfance à Blois, où j’ai pu me construire et évoluer. Pourquoi ETIC ? Je dirais que dans un premier temps ça a été un choix qui me permettait de rester au côté de ma famille, mais aussi un choix pour les valeurs de l’école.
C’est une école à échelle humaine, où nous pouvons avoir un vrai lien avec les professionnels et les professeurs qui nous entourent. Cette proximité est rassurante et permet de s’épanouir dans les études, mais aussi personnellement. Car oui, j’ai intégré l’ETIC à la sortie de mon bac ES (je vous l’accorde qui n’a rien à voir) mais finalement m’orienter dans le domaine du graphisme me semblait évident. Depuis toute petite, je dessinais, j’aimais m’évader et penser à autre chose en dessinant. J’ai toujours été attiré par l’art, le dessin, et au fil des années par le design. Je suis aussi très attaché à l’univers sportif notamment l’athlétisme, que j’ai pu pratiquer pendant 9 ans.
Quel a été le projet le plus excitant que tu as réalisé pendant ton master à l’ETIC ?
Sans aucun doute, le projet le plus palpitant pour moi et aussi stressant, on ne va pas se le cacher, c’est mon projet de fin d’études. C’est un projet qui a duré presque 2 ans avec des rebondissements, des hauts et des bas avec différentes étapes de réalisations, mais surtout une grande fierté une fois fini. Ce projet m’a permis de développer mes compétences seule, d’apprendre à me faire confiance. Grâce à mon sujet qui est « comment améliorer le quotidien des aides à domicile face à leur charge mentale ? » j’ai eu la chance de rencontrer des personnes formidables, qui m’ont fait découvrir aussi leur métier et partager leur savoir-faire. En lien avec mon projet de fin d’études, j’aimerais aussi parler de mon mémoire, qui a été un sacré défi aussi dans l’écriture et les heures de recherches passées pour enfin arriver à un ouvrage de 100 pages.
Quelle a été ta plus grande source d’inspiration pour ton projet de fin d’études ?
Ma plus grande source d’inspiration pour mon projet de fin d’études a été tout simplement les aides à domicile que j’ai rencontré. Ces professionnels étaient le coeur de mon sujet et la source même pour réussir à développer mon projet.
Quel a été le moment le plus mémorable de ton parcours à l’ETIC ?
Je dirais que finalement, je n’ai pas eu seulement un moment mémorable, mais plusieurs au cours de mon parcours à ETIC. Ces moments, c’est des moments de réussite lors de fin de projets, c’est des moments d’échange et de rigolade avec les professeurs qui nous suivent depuis des années, c’est des moments de complicité avec mes amies. Je ne pensais pas poursuivre mes études aussi longtemps et pourtant une fois rentrée dans cette école, me voilà 6 ans plus tard en dernière année de master. Je dirais que tout mon parcours à ETIC fait partie d’un moment mémorable dans ma vie d’étudiante.
Comment décrirais-tu ton style de design personnel ?
Mon style de design personnel, je dirais qu’il est forcément à mon image, un design tourné vers l’humain, un design qui est sensible aux personnes pour qui je pourrais travailler. Il me semble essentiel que le design que je créais reflète les échanges que j’ai pu partager avec eux, qu’il ressorte leurs valeurs tout en apportant un renouveau.
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise ou impressionnée dans le domaine du design pendant tes études ?
Ce qui m’a le plus impressionné finalement dans le design, ce sont les possibilités infinies de créer, mais aussi que le design, finalement, est partout sous différentes formes. Qu’on le touche du doigt au quotidien, qu’on le contemple, qu’on l’écoute, il fait partie intégrante de notre vie. Et ce sont toutes ces dimensions que je n’avais pas réalisées qui aujourd’hui me parle beaucoup plus.
Quels sont les défis les plus intéressants que tu as rencontrés en tant qu’étudiante à l’ETIC ?
Les défis les plus intéressants ont été pour moi lorsque l’école nous offrait l’opportunité de faire un projet pour des professionnels. Cela concrétisait notre travail et nous permettait de nous confronter finalement à la réalité du monde professionnel. J’aimerais aussi rajouter que le défi de faire des projets en groupe était très intéressant et permettait de s’adapter à chacun, en étant à l’écoute et mettre à profit chaque compétence pour fournir un travail de qualité. C’était un bon entraînement pour apprendre à travailler en groupe et à rendre un projet collaboratif.
Comment envisages-tu d’appliquer ce que tu as appris dans ta future carrière ?
Avec toutes les connaissances, les expériences, les rencontres que j’ai pu faire, j’aimerais finalement appliquer tout cela en mettant à profit tout ce que j’ai pu apprendre dans des structures avec des valeurs sociales, à échelle humaine, proches de ses collaborateurs et de ses clients. Aujourd’hui, suite à mon projet de fin d’études, j’ai vraiment pu relier mon travail de
designer à une cause sociale et humaine. C’est vers cette direction que j’aimerais poursuivre.
Quel conseil donnerais-tu à ceux qui envisagent de suivre le même chemin que toi dans le domaine du design ?
Un conseil ? Ce n’est peut-être pas très original, mais je dirais que le plus important, dans n’importe quelle direction on veut aller, c’est de suivre son instinct et de faire quelque chose qui nous ressemble et qui correspond à nos valeurs et à nos envies. Et dans des études de design, vous avez toute la place pour laisser exprimer votre personnalité et la faire vivre à travers vos projets.
Le mot de la fin ?
Pour finir, je dirais que je ressors évidemment grandis de mon expérience d’étudiante et aussi d’alternante où j’ai pu progresser que ce soit professionnellement et personnellement.
Amphi rouge du Campus de la CCI 6, rue Anne de Bretagne 41000 Blois
Ruedi et Véra Baur, respectivement designer et sociologue travaillent depuis toujours à la transformation du monde par le design. Toutefois, ils s’associent aujourd’hui autour d’une réflexion complexe, et une approche transdisciplinaire face au monde mouvant dans lequel nous évoluons. Par un design de résistance, ils mènent un combat de fond, qui interroge le designer, comme un acteur de ce monde en transformation.
Ruedi Baur intervient depuis les années 80 en tant que designer dans le contexte de l’espace public. Travaillant dans un premier temps comme graphiste pour de nombreuses institutions culturelles, il organise dès les années 90 un enseignement trans-disciplinaire à l’Ensba de Lyon autour de la notion « d’espace-information » puis un post-diplôme intitulé Espaces civiques et design. Depuis, cette thématique l’occupe en permanence que ce soit via le travail réalisé dans ses ateliers comme dans le cadre de son enseignement.
Il intervient ainsi sur des problématiques liées à l’identification, à l’orientation, à la scénographie et plus largement à la représentation d’institutions, d’espaces urbains et de territoires politiques souvent aux côtés d’architectes et d’urbanistes. Revendiquant un design interdisciplinaire, il créé dès 1989 le réseau Intégral et ses propres ateliers : Intégral Ruedi Baur Paris et Zurich et poursuit, dans cet état d’esprit, son enseignement dans différentes écoles comme la Hochschule für Grafik und Buchkunst à Leipzig en tant que professeur de System-design, puis recteur de l’école. Aujourd’hui il enseigne et développe des programmes de recherche à la HEAD de Genève, à l’ENSAD à Paris ainsi qu’à l’Université de Strasbourg où il a dirigé la recherche-action, Idex : identités complexes, lisibilité et intelligibilité. Il y a également soutenu sa thèse intitulée Entre Identité et identification, les valeurs civiques des systèmes de représentation territoriaux. Il a aussi reçu le titre de Doctor honoris causa en design à l’Université de Laval.
Deux ateliers, Intégral Ruedi Baur Paris et Intégral Ruedi Baur Zurich, le Laboratoire Irb, atelier de recherches appliquées ainsi que l’Institut de recherche en design Civic City accompagnent aujourd’hui Ruedi Baur. Parmi les très nombreux projets de signalétique, d’identité visuelle et de scénographie dont il est l’auteur, on retiendra, parmi les plus récents, l’identité visuelle de la Manifesta 11, la signalétique de la New School à New York, celles des aéroports de Cologne-Bonn et de Vienne, ou encore la Phrase, projet de design urbain durant Mons, Capitale européenne de la culture. Avec l’équipe d’Irb Paris, il vient également de concevoir le système d’informations des voyageurs des lignes du futur métro du Grand Paris (2022-2030). Ruedi Baur est membre de l’AGI (Alliance Graphique internationale) depuis 1992.
Mais aussi : c’est avec joie que nous les accueillons comme les parrain et marraine de nos jeunes Masters 2023-2025, actuellement en M1. Bravo, quelle chance… ils seront la promo « Ruedi et Véra Baur »…
Ruedi BAUR lors de sa précédente venue en 2016 sur le Campus
Extrait de l’interview de l’institut français le 25 mai 2021
« Le 12 avril 2020, en plein premier confinement, vous commenciez un carnet de bord. Des dessins exposés à l’Institut français de Casablanca dans le cadre de l’exposition « Et soudain le monde fut immobilisé”. Qu’est-ce qui a motivé ce projet ?
Ruedi Baur : Avec Vera, nous menons depuis un moment une réflexion autour des questions de désertion et de résistance. Il me semblait que ce moment particulier, ce moment de mutation, dépassait la pandémie et nous plaçait indéniablement dans une nouvelle narration. Ce journal de bord était un geste presque dadaïste, une sorte de « il vaut mieux en rire ». L’objectif était de faire que les citoyens retrouvent le pouvoir de penser et d’agir. Comment redonner du pouvoir, de la culture, de la démocratie et de la justice à ce moment précis ?
Vera Baur : C’est aussi une manière de se sauver dans un moment de désorientation. Comme dans Guerre et paix de Tolstoï, c’est la création qui sauve, qui permet de prendre du recul sur la situation.
Sociologue spécialisée en anthropologie visuelle, elle est diplômée en sciences sociales (Université de Lueneburg – Allemagne). En tant que chercheuse, elle développe une pratique trans-disciplinaire au croisement de la culture, des sciences et de la politique et propose un nouvel angle d’approche de la sociologie du design.
Depuis 2011, elle met en place Civic City, un nouvel institut de recherche trans-disciplinaire en design critique qu’elle dirige avec Ruedi Baur et dont elle est la présidente depuis 2013. En 2015, elle conçoit le programme Visible invisible, le design des organisations internationales, en partenariat avec la HEAD de Genève. Aujourd’hui elle mène le projet Places en relation dont un des jalons est l’installation évolutive éponyme qui a eu lieu au Centre Georges Pompidou en 2017 dans le cadre de Hors piste #13 la nation et ses fictions. Elle intervient par ailleurs régulièrement en qualité de conseil sur les projets de design, de langage visuel et de signalétique conçus dans les ateliers Intégral Ruedi Baur Paris et Zürich. Associée à Ruedi Baur, elle vient de créer l’atelier de recherche développement Dix-milliards-humains qui a pour vocation la recherche et la conception en design civique et en design social.
